Le changement climatique est un phénomène planétaire d’augmentation des températures moyennes des océans et de l’atmosphère ainsi que de la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses, inondations…).
Sa principale cause est l’augmentation des émissions de gaz à effets de serre (GES) dans l’atmosphère, en majorité provoquée par l’Homme depuis le début de l’ère industrielle au 19ème siècle : pétrochimie, combustion du gaz et du pétrole, élevages bovins, déforestation…
Conséquences du changement climatique sur le moyen et long terme.
- Aggravation des phénomènes climatiques extrêmes : tempêtes, tornades, inondations et sécheresses intenses…
- Extinction de nombreuses espèces animales et végétales : 6ème extinction de masse rapide et massive…
- Graves crises alimentaires : chute des productions agricoles mondiales…
- Impact direct sur le fonctionnement des écosystèmes et transmission de pathologies potentiellement dangereuses pour l’Homme…
- Acidification des eaux et augmentation du niveau de la mer : inondation des zones côtières et disparition des pays, perturbations irréversibles des courants océaniques tels que Gulf Stream…
L’augmentation des températures d’ici à la fin du siècle est inévitable, de + 1,7 °C à + 4,8 °C par rapport à la période de référence 1986-2005 et selon le dernier rapport du GIEC mais elle dépendra aussi de notre capacité à réagir individuellement et collectivement.
Tout le monde est concerné : élus, acteurs économiques, citoyens. Pour limiter les conséquences de ce changement climatique, il est nécessaire de réduire nos émissions de gaz à effet de serre mais aussi de nous adapter aux changements déjà engagés.
La Communauté de Communes est elle aussi vulnérable.
- Eau : augmentation des besoins de + 13 à + 28 % avec de longues périodes de sècheresses qui s’intensifient…
- Biodiversité : extinction de 20 à 30 % des espèces avec une accélération constante…
- Santé des populations : augmentation des épisodes caniculaires, accroissement des maladies à vecteurs (moustiques Tigre) et à souches virales (Covid-19…), vieillissement de la population…
- Risques naturels : augmentation des risques d’inondations et des retraits/gonflement d’argile pour les habitations…
- Économie : augmentation des risques de sécheresse accrue et ses conséquences sur de nombreux secteurs d’activités…
Un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), qu’est-ce que c’est ?
Outil de diagnostic et de planification, le PCAET permet la déclinaison locale des objectifs nationaux de lutte contre le changement climatique. Obligatoire pour les collectivités de plus de 20 000 habitants, il est constitué d’une phase de diagnostic, suivie de l’élaboration d’une stratégie territoriale air-climat-énergie déclinée dans un plan d’actions programmées sur 6 ans, qui est la durée du PCAET.
Ce plan amène donc à s’interroger sur le fonctionnement global du territoire : une meilleure organisation, des économies d’énergies, l’optimisation de la gestion des déchets, l’amélioration de la qualité de l’air…
Il conduit à repenser la vision que les élus ont de l’avenir du territoire : c’est un élément important du projet politique de la collectivité qui associe tous les acteurs du territoire (citoyens, entreprises, associations…).
État des lieux des problématiques sur le territoire.
La Communauté de Communes Terrassonnais Haut Périgord Noir se distingue des autres territoires par une présence industrielle importante. Les consommations énergétiques du territoire ont un coût de 95 millions d’euros par an, soit 260 000 €/jour.
Les sources d’énergie utilisées sur le territoire restent principalement les combustibles fossiles (produits pétroliers et gaz naturel) devant l’électricité.
Les combustibles fossiles sont donc les premiers responsables des émissions de gaz à effets de serre du territoire ajouté à cela les émissions de gaz à effet de serre non énergétiques de l’agriculture et de l’élevage des bovins, liées à l’épandage des intrants et aux cheptels. A l’inverse, l’utilisation des terres, les cultures et la forêt (UTCF) stockent du carbone et compensent environ un tiers des émissions. Il s’agit donc d’un secteur à renforcer à l’avenir, d’autant plus que ces écosystèmes sont très vulnérables au changement climatique.
Le PCAET, une opportunité pour le territoire.
Au-delà des enjeux de lutte mondiale contre le réchauffement climatique, les thématiques portées par le PCAET offrent des opportunités pour le territoire.
Les transports
Les transports sont à l’origine de 15 % des consommations d’énergie sur le territoire : 68 % des trajets de moins de 5 km sont effectués en voiture, contre 17 % à la marche ou en deux-roues. Trouver des alternatives au véhicule particulier et réduire les déplacements, c’est également réduire les dépenses des ménages liées au transport et améliorer la qualité de l’air.
Le résidentiel
51 % des logements ont été construits avant 1970, c’est-à-dire avant les règlementations thermiques. Ces logements sont ceux qui consomment le plus : les fameuses passoires thermiques !
Rénover ces logements, c’est réduire les dépenses de chauffage des ménages et assurer le confort d’été mais également l’opportunité de créer une filière de rénovation génératrice d’emplois locaux.
L’industrie
Si elle est responsable des deux tiers de la consommation d’énergie du territoire, l’industrie n’en reste pas moins un secteur très important économiquement et socialement.
S’engager dans la réduction de ses consommations via l’efficacité énergétique et substituer les énergies fossiles par des énergies renouvelables c’est réduire ses dépenses énergétiques et donc accroître sa compétitivité.
Les ressources du territoire
Le territoire est riche en ressources naturelles : forêts, prairies bocagères, zones humides. Préserver ces espaces sensibles contribue à s’assurer un environnement de vie agréable et au renforcement de l’attractivité du territoire.
Ces ressources peuvent également être exploitées durablement (forêt, méthanisation…) et contribuer à la production d’énergie renouvelable tout en générant de l’activité économique.